Bijou d’artiste, structure collerette en altuglass blanc brillant et mat sur tranche, pièce unique, 2021, non signé, certificat de l’artiste. 
 
Exposition: « Bijoux blancs », IBU Gallery, Palais Royal, Paris, juin 2021.
 
Ce collier a été créé en référence aux petits cols blancs que portaient la mère et la tante de l'artiste dans les années 50. C'est aussi un clin d'oeil à la tenue de l'actrice  Catherine Deneuve dans le film "Belle de Jour " par Yves Saint-Laurent où elle porte une chemise noire, au petit col et manchettes blanches. 
 
La tension entre fascination et répulsion est centrale dans la dynamique de la création d'Alina Alamorean. Le geste y est baudelairien et transgressif, non seulement par l’artiste lui-même mais par la collectionneuse qui le porte. Les bagues, colliers et autres bracelets surdimensionnés étonnent par le choix des objets trouvés et des matières, clous, rouille, planches de bois, que cette créatrice hors norme assemble avec audace. Le brutalisme radical des bijoux d’Alina Alamorean est le fruit de l’histoire de cette artiste ayant grandi dans la Roumanie de Ceausescu. 
 
Alina Alamorean sait mieux que quiconque définir son art, alors écoutons-la  :
 
" Ma radicalité vient d'ailleurs. Elle vient de mon regard architectural, de ma capacité à simplifier les choses et éliminer les détails qui servent seulement à masquer le manque. Quand le volume et les lignes parlent d'elles-mêmes, il n'y a besoin de rien d'autre. Mes parents étaient architectes... Mais c'est surtout de mon père que j'ai appris la force et la simplicité. La puissance du geste pulsionnel maîtrisé. Aller d'un point A à un point B, sans détours, ni hésitation. C'est cela qui fait naître la radicalité et la justesse. Un peu comme un coureur de marathon ou un pilote de formule 1. "