Bague en Bakélite noire sertie d’un cabochon de quartz, cerclé de métal doré plaqué, signé, circa 1990-2000
C'est à l'occasion d'une exposition à New York en 1995, que Robert Goossens avait été approché par la Maison Chanel, via Peter Marino, le célèbre architecte intérieur du réaménagement des boutiques de la marque à travers le monde. Robert Goossens conçut pour elles luminaires, miroirs et éléments de décor, jusqu'à ce qu'il décide brutalement, en 2006, de se retirer en faveur d'une transmission familiale. C'est à ce moment là que Peter Marino sollicita sa fille, Martine, pour terminer la réfection de la boutique de haute joaillerie de Chanel, place Vendôme. Ce fut l'occasion toute trouvée pour elle de satisfaire à son double tropisme d'orfèvre et de modéliste : " J'ai toujours aimé, explique-t-elle, le design intérieur et la façon dont le simple jeu de la lumière peut définir une pièce. J'utilise les mêmes matériaux et les mêmes techniques que ceux de la joaillerie : le bronze doré et le cristal de roche essentiellement. Et tout est façonné à la main. " D'autres collaborations avec Peter Marino suivront , tant pour les boutiques Chanel que pour d'autres firmes tout aussi prestigieuses pour lesquelles il assure l'architecture intérieure : Dior, Louis Vuitton...
Les créations de Martine Goossens s'articulent entre 2005 et 2012 essentiellement autour de ce noyau thématique de l'arabesque, dérivée des motifs de son père, où le cristal de roche et l'améthyste couvrent de leur transparence un filigrane de laiton doré ou contrastent avec la surface polie de l'ébène.
En adéquation avec sa vocation de sculptrice et son goût de la mise en espace, Martine renoue avec la composition d'un livre, le motif de l'arabesque l'agrandissant pour en faire l'un des éléments d'un lustre. Elle n'imagine rien d'autre selon ses propres termes qu'"un bijou dans l'espace ".
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